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 les levries en espagne

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lapuce57
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MessageSujet: les levries en espagne   les levries en espagne EmptyMar 21 Oct 2008 - 12:03

pour comprendre l urgence de mes annonces pour des chiens , chiots en espagne
je vais vous mettre un texte qui malheureusement est la realite et existe encore



Le pianiste...

C’était un bout de terrain presque plat, une saignée dans la forêt, les hommes étaient là, en groupe. Ils fumaient des cigarettes mal odorantes qu’ils roulaient tout en plaisantant. Nous, les galgos, on était au pied. Les oreilles agitées, attirées par les mille bruits de la forêt.
Un peu excités aussi, par l’odeur du lapin qui était là, à quelques pas, dans la cage grillagée. On sentait sa peur. Elle nous attirait, comme un aimant.
Les hommes se sont mis en rang, chacun avec un galgo serré entre leurs cuisses, les colliers de corde ou de fil de fer étaient solidement tenus.
Le mien entrait douloureusement dans la peau de mon cou. Puis, ils ont ouvert la cage. Affolé, il a surgi à la vitesse de l’éclair. Au signal, les galgueros ont lâché les colliers. J’ai ressenti une vive douleur à la queue. Pour me faire « démarrer » plus vite, mon maître l’a entaillée avec son couteau. Comme mes frères de course, je porte des dizaines de stigmates de ces coupures. Cela ne me fait pas courir plus vite, mais mon maître ne semble pas s’en rendre compte.
Alors, j’ai couru. Couru de toutes mes forces, couru de tout mon être. Je voulais l’attraper cette petite boule de fourrure beige qui s’agitait frénétiquement devant nous, changeant sans cesse de trajectoire pour nous tromper. Le sang battait à mes tempes et je sentais l’air s’engouffrer dans ma large poitrine après les premières secondes où j’avais retenu mon souffle.Mais je suis un coursier. Un chasseur et un coursier, et je ne le quittais pas du regard. Je percevais son affolement. Les hommes criaient, tapaient dans les mains, criant les noms des chiens qui couraient pour eux. J’étais presque sur lui, je recevais de minces giclées de poussière soulevées par ses pattes.
Et puis, il y a eu cette motte de terre qui a cédé sous ma patte, j’ai perdu l’équilibre un instant, mais je ne suis pas tombé. Blas, un grand galgo noir en a profité, il m’a devancé et a attrapé le lapin. Il l’a secoué dans sa gueule, en sautant en l’air de plaisir. Je me suis approché, mais il a grogné. Il était le vainqueur. Les hommes sont arrivés en courant, ils ont retiré son trophée à Blas. Il a aboyé. Il a reçu un coup de fouet.
Mon maître était furieux, je l’ai vu donner des morceaux de papiers au maître de Blas. Il m’a attrapé par le collier, méchamment et a serré. J’ai gémi. Il m’a donné des coups de poings et des coups de pied. Ce n’était pas ma faute, je ne l’avais pas vu cette motte de terre, et puis, le plus important c’était bien que le lapin qui s’était échappé ait été rattrapé. Même par Blas !
En revenant vers les voitures, j’ai aperçu Libra. Elle se traînait sur trois pattes. Elle était tombée. L’os sortait de sa patte arrière droite, juste au-dessus de la cheville. Son propriétaire, un gros chasseur du coin l’a insultée, puis il l’a rouée de coups de pieds. Chaque fois que les coups atteignaient sa patte brisée elle hurlait. Il riait et il tapait encore plus fort. Puis il a donnée un coup de talon sur son dos. Elle n’a plus bougé. Plus gémi. Mais j’ai vu ses yeux. Elle était encore vivante.
Ils l’ont laissée là.
Il y avait de la bière, les hommes ont bu en plaisantant. Le soleil commençait à chauffer. Mon maître m’a attaché au bout d’une corde et il m’a entraîné vers la voiture. Je suis monté à l’arrière, aidé d’un bon coup de pied dans les reins. Tout en conduisant, très vite malgré l’état de la route, il n’a pas arrêté de hurler après moi. De m’insulter. De temps en temps il se retournait et me frappait avec un bâton qu’il a toujours avec lui. Arrivé à la ferme, il m’a attaché. Très court. Je ne pouvais pas atteindre la vieille bassine pleine d’eau sale dans laquelle je bois habituellement. Il est rentré. Je l’ai entendu hurler encore.
Puis il est sorti, avec un fouet et il a commencé à me frapper. Je ne pouvais pas m’enfuir, tout au plus me rouler en boule. Le fil de fer m’étranglait et je suffoquais tandis que les coups pleuvaient sur mon dos, sur mes flancs.
Pourquoi ?
Au bout d’un moment il s’est calmé. Il est rentré. Le soleil cuisait mes plaies, les mouches se posaient sur moi, mais je n’avais même plus la force de les chasser.

Nina, une petite galga est venue lécher mes plaies. Je n’ai pas réagi. Cela apaisait un peu la brûlure. Mais elle ne pouvait rien faire pour ma gorge serrée et desséchée par la soif. Nina est là depuis longtemps, elle fait souvent des petits. Ils partent très vite. Elle est vieille maintenant, elle est très maigre. Elle est là depuis au moins cinq saisons de chasse.
La journée a été longue. Le maître est parti à la chasse, avec Nina. Au soir il est revenu. Seul. Je ne disais rien, je ne faisais aucun mouvement, comme si j’avais voulu me confondre avec le sol. Mais il est revenu vers moi. Il m’a craché dessus et donné un coup de sa botte ferrée.
Toute la nuit, j’ai grelotté, de froid, de fièvre, de douleur. Les tiraillements de ma peau déchirée rendaient chaque mouvement douloureux. Même respirer devenait un calvaire.
Au matin, il est venu vers moi, il avait une longue corde.Il m’a détaché, a passé la corde dans le fil de fer qui me sert de collier et il m’a traîné. Je pouvais à peine me tenir debout. Il m’a attrapé par le cou et par une patte et m’a jeté dans la voiture. J’ai hurlé. Il a ri. J’avais mal. Mais son rire m’a rassuré. En général, quand il rit, il ne frappe pas trop longtemps. Ou moins fort.
Il a pris un chemin de montagne, un de ceux que nous prenons quand il m’emmène chasser. Mais jamais je n’aurai la force de chasser. Je ne peux même pas me remettre debout dans la voiture. J’ai glissé entre les sièges, sur le plancher et je ressens tous les cahots de la route empierrée.
Il fait beau. Au loin j’entends des oiseaux chanter. Une abeille est venue se poser sur ma truffe. Je ne pouvais même pas la chasser. Elle s’est envolée. Il doit y avoir pleins de lapins par ici. Je sens l’odeur de leurs crottes. Il arrête la voiture. Il sort et fume une cigarette. Par la fenêtre j’aperçois la fumée bleutée qui s’élève, mais je ne le vois pas, ma tête posée sur le plancher de la voiture. J’entends sa botte qui racle le sol. Il écrase sa cigarette. Il fait toujours cela. Il ouvre sa porte et se saisit de la corde et il tire d’un coup sec. La douleur est fulgurante. Mon souffle est coupé. Il empoigne sans ménagement la peau de mon dos, comme le faisait ma mère lorsque j’étais chiot. Mais il me fait mal. Je ne suis plus un chiot. Il me jette part terre et il me traîne en me tenant par les pattes. Ma langue sort de ma bouche, je n’ai plus de salive et la douleur de ma gorge est comme un fer rouge. Il s’arrête enfin. Je sens alors les cailloux coupants du chemin qui ont ravivé mes plaies. Il me regarde. Me donne un coup de pied dans la mâchoire.
Pourquoi fait-il cela ?
Puis il saisit le bout libre de la corde et il le lance dans un arbre, en travers d’une branche. Je ne comprends pas ce qu’il veut faire. Puis il se met à tirer. J’essaie de bouger, de me mettre sur mes pattes, mais je suis trop faible et je retombe, sans force. Il tire toujours, je sens ma tête qui s’élève, la pression sur ma gorge est horrible. J’essaie d’aboyer mais je ne peux pas. Il tire encore, mes pattes de devant quittent le sol, je sens mes vertèbres tendues à se rompre. Ma tête est rejetée en arrière.
Et j’aperçois Nina. Elle est là. A quelques mètres. Son corps noir et blanc tournoie à un mètre du sol. Sa langue sort entre ses lèvres et des babines retroussées lui font un rictus menaçant, elle qui n’a jamais résisté.
Mes pattes arrière touchent le sol. La souffrance est de plus en plus horrible. Mes antérieurs griffent désespérément l’air, je me débats, en vain. Mes cuisses sont tendues.Je veux vivre !
Je sens la tétanie qui les gagne, mes muscles tremblent. Le maître a allumé une cigarette. Il regarde. Il parle. Il me demande quel air je suis en train de lui jouer sur mon piano.
Je ne comprends pas. L’air passe de plus en plus difficilement dans ma gorge. Une de mes pattes arrière vient de céder. La pression se fait encore plus forte sur mon cou. Je sens l’odeur des arbres, de la sève. Mais aussi l’odeur de l’homme, sueur, alcool, tabac et essence. Une odeur que j’ai appris à craindre. Il rit. Ma vision s’obscurcit. L’air ne passe plus. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là. Les oiseaux qui s’étaient tus se sont remis à chanter. Le soleil est haut dans le ciel. Je sens sa chaleur. Mais je ne le vois plus. Je n’en peux plus. Trop mal.
La délivrance.

Raymond Audemard © LED 2006
Pour bien comprendre le titre de ce texte, il faut savoir que lorsqu’un galguero pend son chien, s’il a bien chassé ou bien couru, il s’arrange pour que sa mort soit rapide.
Si, au contraire, le chien a mal chassé ou l’a déshonoré en perdant une course, il doit souffrir le plus longtemps possible. Le chien, pendu avec les postérieurs touchant le sol, pourra mettre des heures à agoniser. Ses antérieurs qui s’agitent évoquent, pour les galgueros, les mouvements d’un pianiste sur son clavier. Ils utilisent aussi le terme de « Dactylo ».
Ces gens ont décidément beaucoup d’humour…

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MessageSujet: Re: les levries en espagne   les levries en espagne EmptyMar 21 Oct 2008 - 16:58

Et oui.
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Adonaye
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MessageSujet: Re: les levries en espagne   les levries en espagne EmptyMar 21 Oct 2008 - 17:05

pale
Aucun commentaires sur le fait que ce doit être absolument horrible d'être marrié avec une merde (pardon un homme :chaud:) pareil
Ni sur le fait que je le savais déjà mais que depuis peu alors même que je suis (entre autre) d'origine espagnole.
Par contre ce que je n'arrive toujours pas à comprendre, c'est pourquoi l'europe ne fait rien. Et pourquoi on en parle si peu.
Je suis plutot non violente (compte tenu des origines basques, italienne, etc) mais ça donne deux ou trois idées pas très sympa ce textes Evil or Very Mad
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MessageSujet: Re: les levries en espagne   les levries en espagne EmptyMar 21 Oct 2008 - 18:03

Leurs épouses trouvent cela normal si cela se trouve.

On le sait, mais on ne fait pas grand chose, c'est si difficile de faire admettre un minimum de décence dans les rapports avec les animaux quand la VIIIIIRIIIILIIIITE est en jeu ... un autre genre d'histoires de palombe.
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vivie
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MessageSujet: Re: les levries en espagne   les levries en espagne EmptyMar 21 Oct 2008 - 18:19

On ne peut pas appeler ces monstres "êtres humains". Ils ne méritent pas de vivre.
C'est horrible, et plus que ça encore, je ne trouve pas de mot assez fort.

Mais que faire pour que tout ceci n'arrive plus???????
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MessageSujet: Re: les levries en espagne   les levries en espagne EmptyMer 22 Oct 2008 - 10:17

Il existe des pétitions qui tournent en permanence et sont ensuite envoyées aux ambassades. Il ne faut pas croire que cela soit partout pareil en Espagne, c'est là une tradition du Sud de l'Espagne, plutôt sévèrement jugée dans le reste du pays. Il existe des lois mais dans un pays où la règle est d'être dur envers soi même et de ne pas accepter de remontrances il est difficile d'attirer l'attention sur les simples machines que sont les animaux ;
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elena
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MessageSujet: Quelle misère...   les levries en espagne EmptyMer 22 Oct 2008 - 18:12

Aucune pitié, aucune miséricorde... ils ne doivent même pas savoir que ces mots existent, ni leur sens.

Je ne sais pas s'il y a un au-delà mais j'aimerais bien qu'ils soient réincarnés en quelque chose d'horrible pas en chien car ils n'en sont pas dignes !

Elena
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MessageSujet: Re: les levries en espagne   les levries en espagne EmptyMer 22 Oct 2008 - 18:31

Culture catho où les animaux n'ont pas d'âme ... entre autres raisons.

Ils les brûlent, les égorgent, les traînent derrière leur voiture ... la pendaison piano est considérée là bas comme le fait des maitres trop sensibles. Battus à mort, abandonnés attachés jusqu'à la mort, jetés dans des trous profonds ... et j'en passe ! j'ai vu des photos de bois où chaque arbre avait son chien pendu. Quand un chien a beaucoup couru il est abimé alors on le tue.

Même chose en IRLANDE.

L'IRLANDE a reçu son quota d'epagnols et de galgos avec les naufrages de la non INVINCIBLE ARMADA et perpétue l'horreur. Les lévriers, chiens parmi les plus doux, déchaînent l'ignomine humaine.
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MessageSujet: Re: les levries en espagne   les levries en espagne EmptyMer 22 Oct 2008 - 19:38

oui et ça existe encore a notre epoque

j ai vu des levriers avec la marque de pendaison qui malgre tout ce qu ils avaient subi ne montraient aucun signe de mechancete tout au contraire
c est ce qui m a decide a aider cette race
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MessageSujet: Re: les levries en espagne   les levries en espagne EmptyMer 22 Oct 2008 - 19:55

C'est vrai, jamais aucun lévrier n'a manifesté de hargne envers l'humain, seulement de la crainte ... ils n'ont jamais connu la caresse, la satiété ni le confort et s'adaptent rapidement. Eux qu'on a dressé à traquer le gibier ont parfois du mal à vivre avec des chats mais certains dorment avec des lapins ! et malgré leur taille ils sont d'une telle douceur ... une vieille dame de mon quartier en promène un de dix huit ans, deux petits vieux en parfaite harmonie ...
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